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Les Choses

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textes de la catégorie: "description" pour: "Les Choses"


1 - (rue de Quatrefages) Ils retrouveront la rue de Quatrefages, son si bel arbre, et le petit appartement, si charmant, avec son plafond bas, avec sa fenêtre aux rideaux rouges et sa fenêtre aux rideaux verts, ses bons vieux livres, ses piles de journaux, son lit étroit, sa cuisine minuscule, son désordre.

2 - (rue de Quatrefages) C’était une demeure triste et froide. Les murs trop hauts, recouverts d’une sorte de chaux ocre jaune qui s’en allait par grandes plaques, les sols uniformément dallés de grands carreaux sans couleur, l'espace inutile, tout était trop grand, trop nu, pour qu’ils puissent l’habiter. Il aurait fallu qu’ils soient cinq ou six, quelques bons amis, en train de boire, de manger, de parler. Mais ils étaient seuls, perdus.La salle de séjour, avec le lit de camp recouvert d’un petit matelas et d’une couverture bariolée, avec la natte épaisse où étaient jetés quelques coussins, avec, surtout, les livres – la rangée des Pléiades, les séries de revues, les quatre Tisné – les bibelots, les disques, le grand portulan, la Fête du Carrousel, tout ce qui, il n’y avait pas si longtemps, avait été le décor de leur autre vie, tout ce qui, dans cet univers de sable et de pierre, les ramenait vers la rue de Quatrefages, vers l’arbre si longtemps vert, vers les petits jardins

3 - ( Saint-Germain) Leurs appartements, studios, greniers, deux-pièces de maisons vétustes, dans des quartiers choisis – le Palais-Royal, la Contrescarpe, Saint-Germain, le Luxembourg, Montparnasse – se ressemblaient : on y retrouvait les mêmes canapés crasseux, les mêmes tables dites rustiques, les mêmes amoncellements de livres et de disques, les mêmes vieux pots, vieilles bouteilles, vieux verres, vieux bocaux, indifféremment remplis de fleurs, de crayons, de menue monnaie, de cigarettes, de bonbons, de trombones.

4 - (rue Mouffetard) Ils vivaient dans un appartement minuscule et charmant, au plafond bas, qui donnait sur un jardin. Et se souvenant de leur chambre de bonne – un couloir sombre et étroit, surchauffé, aux odeurs tenaces – ils y vécurent d’abord dans une sorte d’ivresse, renouvelée chaque matin par le pépiement des oiseaux. Ils ouvraient les fenêtres, et, pendant de longues minutes, parfaitement heureux, ils regardaient leur cour. La maison était vieille, non point croulante encore, mais vétusté, lézardée. Les couloirs et les escaliers étaient étroits et sales, suintants d’humidité, imprégnés de fumées graisseuses. Mais entre deux grands arbres et cinq jardinets minuscules, de formes irrégulières, pour la plupart à l’abandon, mais riches de gazon rare, de fleurs en pots, de buissons, de statues naïves même, circulait une allée de gros pavés irréguliers, qui donnait au tout un air de campagne. C’était l’un de ces rares endroits à Paris où il pouvait arriver, certains jours d’automne, après la pluie, que montât du sol une odeur, presque puissante, de forêt, d’humus, de feuilles pourrissantes.
Jamais ces charmes ne les lassèrent et ils y demeurèrent toujours aussi spontanément sensibles qu’aux premiers jours, mais il devint évident, après quelques mois d’une trop insouciante allégresse, qu’ils ne sauraient suffire à leur faire oublier les défauts de leur demeure. Habitués à vivre dans des chambres insalubres où ils ne faisaient que dormir, et à passer leurs journées dans des cafés, il leur fallut longtemps pour s’apercevoir que les fonctions les plus banales de la vie de tous les jours – dormir, manger, lire, bavarder, se laver – exigeaient chacune un espace spécifique, dont l’absence notoire commença dès lors à se faire sentir. Ils se consolèrent de leur mieux, se félicitant de l’excellence du quartier, de la proximité de la rue Mouffetard et du Jardin des Plantes, du calme de la rue, du cachet de leurs plafonds bas, et de la splendeur des arbres et de la cour tout au long des saisons ; mais, à l’intérieur, tout commençait à crouler sous l’amoncellement des objets, des meubles, des livres, des assiettes, des paperasses, des bouteilles vides. Une guerre d’usure commençait dont ils ne sortiraient jamais vainqueurs.



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Georges Perec à sa fenetre, Rue des Quatrefages, Paris 1965 - http://www. babettemangolte.com/

Georges Perec à sa fenetre, Rue des Quatrefages, Paris 1965 (http://www. babettemangolte.com/)


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